Suite à la prise du congrès américain par les démocrates, le chef de cabinet de la Maison Blanche, Rahm Emanuel, avait en mars 2007 officiellement interdit aux jeunes parlementaires démocrates d’accepter toute interview de Stephen Colbert, encore moins de venir sur le plateau du Colbert Report. On sait également que le parti républicain fait plus ou moins la même chose avec ses noobs.
Cependant la bleusaille a bien souvent du mal à résister à la tentation d’apparaître sur Comedy Central pour tenter de profiter du "Colbert Bump", un phénomène médiatique qui veut qu’invariablement, une participation à l’émission de Stephen Colbert entraine une hausse considérable de popularité dans les sondages et augmente les donations aux candidats.
C’est une arme politique redoutable certes, mais à double tranchant pour les 2 partis. Car si Stephen Colbert s’attaque violemment et ouvertement aux démocrates et libéraux, il fait souvent passer les républicains conservateurs pour des demeurés.
C’est la douloureuse leçon qu’a appris Jason Chaffetz, représentant républicain fraichement élu le 24 juin dernier du 3ème district de l’Utah au parlement, qui profite de la présente domination du Congrès et de la Maison Blanche par les démocrates pour tenter le diable (après tout, il n’a rien à perdre).
Say hello sweetness...